- Mes Études, Mon Parcours
À la fin des six premiers mois de cours de deuxième année de Master à l’université, il est souhaitable, surtout quand on est dans un Master professionnel, que l’on réalise un stage de fin d’études dont la durée oscille entre 4 et 6 mois. Étant cette année inscrit à l’université de Lille, en Master 2 Études numériques et Statistique publique, j’ai fait le choix de suivre cette voie. Elle est, je dois le dire arrivée à point nommé. Le temps pour moi de goûter à la réalité du monde de l’entreprise à proprement parler ne pouvait plus s’allonger. La distance assez importante entre elle et moi, devait fortement se rétrécir. Et cette année m’en offrait l’occasion.
Il faut dire que mon parcours universitaire n’a jamais nécessité le recours d’une entreprise, d’une quelconque façon que ce soit-Du moins c’est ce que je croyais-. Trois années de Licence de Sociologie et de politiques Sociales à l’université de Lille, additionnées à un environnement amical et à bien des égards familial, composés en grande partie d’enseignants et de fonctionnaires, ont suffi à asseoir cette certitude. Les choses ont considérablement évolué quand il a été question de privilégier le Master dans lequel j’évolue à l’heure où j’écris ces lignes, et via lequel je réalise ce stage chez « Meteors ». Mon contact avec les sciences sociales de manière générale et la sociologie en particulier a imprimé en moi l’idée que le monde qui nous entoure et les réalités sociales qui le structurent, n’étaient appréhendables que par une approche empirique au sein de laquelle la donnée statistique et de manière générale numérique occupe une place de choix.
C’est donc dans cet état d’esprit que j’aborde le Master et par conséquent mes perspectives professionnelles. Les enseignements que je suis et les situations auxquelles je suis exposé me confortent dans ce choix.
- L’entretien
Comme toute personne qui prépare un entretien de stage, j’étais la veille et même les jours avant, habité d’un stress qui m’a conduit à douter de la cohérence du but que je me suis fixé d’évoluer dans le monde de la data. Tout cela s’est vite dissipé dès le début de l’entretien avec Alexandre. Il a mis des mots simples, facilement accessibles sur le métier de data analyst, avec en toile de fond l’idée que comme tout métier, il s’apprend.
C’est peu dire que j’ai particulièrement apprécié cette séquence. Elle m’a permis de comprendre que tout au long du stage, je ne bénéficierai d’un accompagnement empreint de rigueur certes, mais de patience et de mansuétude quand cela est nécessaire également. Au moment où j’écris ces lignes, alors que mon stage s’achève bientôt, je dois dire que cette façon de procéder dans l’apprentissage a fortement facilité mon appropriation du métier de data analyst et de la manière dont je compte l’exercer professionnellement par la suite.
- Immersion
Rencontre avec « Meteors»
Créée en 2012, « Meteors » est une entreprise qui met au cœur de son fonctionnement la valorisation du patrimoine data des entreprises qui souhaiteraient un accompagnement par elle. Sa philosophie est portée par l’idée que l’aide à la décision ne peut plus se limiter à ce qu’on retire de : « la notoriété de la marque et de la valeur de son produit ». Dorénavant il faudra adjoindre : « la capacité à dialoguer avec les clients de façon personnalisée et continue, quel que soit le support ». Et pour cela, via sa plateforme la « MDP », Meteors donne l’opportunité aux entreprises d’« Agréger, protéger, piloter et dialoguer grâce aux données tout en diminuant l’impact écologique du numérique ». C’est tout l’enjeu de son offre s’inscrivant dans une éthique de la donnée, de sa captation à son utilisation.
Je dois à la vérité de dire que n’ayant auparavant, jamais adressé de vive voix la parole à un chef d’entreprise, mon appréhension avant ma rencontre avec Olivier Guillouzouic, était à son comble. Fort heureusement notre échange a été courtois et avenant. Ma discussion la plus longue et la plus dense, au cours de laquelle je suis rentré dans les détails de ma formation, a eu plutôt lieu avec celui qui est actuellement mon tuteur de stage ; Alexandre Langlois.
L’accueil
Les locaux de Meteors ont une configuration que je me permets de qualifier à mon niveau, de baroque. C’est peut-être caractéristique des start-ups, des entreprises avec un nombre peu élevé d’employés (Meteors à ce jour, un peu moins de 20 salariés). En entrant on a directement accès au bureau de l’office manager, Françoise. Elle s’occupe de tellement de chose à Meteors que je suis incapable de les quantifier. Les locaux s’apparentent plus à une médiathèque moderne qu’aux bureaux de l’entreprise industrielle dans laquelle j’ai mis les pieds récemment. Il y a des livres à peu près partout, des jeux entreposés à l’intérieur avec le plus récent Fifa, et des jeux de cartes.
On peut aussi apercevoir çà et là, des effigies et des portraits rendant, c’est mon interprétation, hommage au 7ème art et à la bande dessiné. Il est un mur, celui en face de la salle de réunion juste à côté de la porte d’entrée, qui retient incontestablement l’attention. C’est celui qui rassemble les emblèmes des entreprises qui font ou qui ont fait confiance à Meteors. À l’extérieur on a aussi droit à une table de ping-pong.
Au cours de mon premier jour de stage chez Meteors, je prends assez rapidement la mesure d’une situation. À savoir que Meteors souhaite toujours allier exigences et plaisirs. Retirer au travail toutes ses parties anxiogènes. Cela m’est d’ailleurs confirmé pendant le stand-up, qui a lieu chaque lundi. Olivier présente, en articulant respect, attention et évidemment exigence, les objectifs atteints et à atteindre de manière collective. Les autres en feront de même par la suite, mais cette fois-ci individuellement. Tout cela est très loin de me déplaire, même si ce lundi 10 mai à 9h, à l’heure du stand-up, en plus de ne pas trop comprendre ce qui se disait, je n’ai pu, quand il a été à mon tour de m’exprimer, que me présenter et d’expliquer mon parcours et les raisons de ma présence.
Mes premières impressions
Je suis très admiratif de ce mode de fonctionnement. On a l’équipement adéquat pour se défouler quand la journée devient assez intense. Ce n’est pas facile de joindre d’un point de vue professionnel, l’utile à l’agréable. La façon dont cela s’incarne chez Meteors me ravit particulièrement.
- Mes missions
À la fin du stand-up, je suis invité avec Aya, l’autre stagiaire, à prendre place par Alexandre. Celui-ci nous fait une présentation générale de nos missions et des tâches qui seront les nôtres durant les deux prochaines semaines. Nous recevons par la suite, les codes d’accès aux outils principaux de Meteors ainsi que les documents qui présentent et expliquent en détails les consignes d’usages chez « Meteors ». Aya a un profil différent du mien. Elle suit une formation d’ingénierie informatique et se destine vers une profession de data scientiste orientée robotique, là où moi je me contente d’approfondir des compétences en études statistiques des comportements. J’ai la naïveté de penser que le fait que nous venions d’horizons différents peut être un plus dans la complémentarité que nous souhaitons traduire et la complicité que souhaitons nouer pour mener à bien nos missions dans le cadre de notre stage.
On peut y voir par cela, chez Meteors, la volonté de réunir en son sein des parcours éclectiques qui, dans leurs différences sont susceptibles de constituer un véritable atout.
Mes missions à proprement parler me sont en théorie rapidement accessibles, car il est ici question dans le fond de réaliser des tâches qui sont à bien des égards celles de mon tuteur.
En tant que Data analyst ou Chargé d’études statistiques stagiaire (selon les besoins) l’idée, en plus de s’imprégner de la manière dont est conduite une étude de comportement client, est d’être un renfort au sein du pôle « Etudes » en proposant éventuellement des angles de lectures et d’appréciations nouveaux, au moyen d’ajouts et/ou de calculs de nouveaux indicateurs. Pour y parvenir je suis, sous la férule de mon tuteur de stage, formé à ce qu’on peut considérer dans le domaine de la data analyse, à des outils de pointe. De « Sql server » à « Spss » en passant par « Tableau software » on est difficilement dans le flou et l’incompréhension quand on réalise une étude de comportement clients à la faveur de ces outils. Avec « Sql » et « Spss » on formule des requêtes et on calcule des indicateurs ou des variables (c’est selon) en lien avec la demande en la matière, du client. Les tableaux de bord, se conçoivent via l’outil « Tableau » et la restitution des études est permise par « Powerpoint ». Je suis à peu près convaincu que c’est une lapalissade que de l’affirmer, mais entre des certitudes théoriques et la confrontation de celles-ci à la réalité du terrain, il y a un gouffre. J’en fais l’expérience à mes débuts. Mais fort heureusement, en plus de pouvoir compter sur l’aide d’Aya, je suis sur la forme comme sur le fond rapidement mis en confiance par Alexandre et Naïa. Leurs disponibilités et leurs sens de la pédagogie et donc de l’accompagnement, pour que je parvienne à avoir une bonne maîtrise de ces outils sont constants et permanents. Ainsi, les réflexes s’acquièrent tranquillement. Les missions s’enchainent et ne se ressemblent pas, mais la problématique demeure globalement la même. Comment en plus de lui faire un état de lieu de sa base client, on doit techniquement et intelligiblement fournir à une association, à un commerçant et/ou à un magasin de vêtements, de chaussures, d’alimentation et autres, les leviers idoines qui lui permettra à la fois de fidéliser ses clients et peut-être même d’en obtenir de nouveaux ?
En Synthèse
Étant presqu’à l’épilogue de mon stage je dois dire que je me retrouve pleinement dans ce qui, je l’espère semble s’installer comme l’ossature de ma trajectoire professionnelle. Les compétences acquises au cours de mon stage à Meteors ont cimenté mon objectif et peut être ma vocation dans le fond, qui n’a jamais été autre chose que de mesurer empiriquement les phénomènes sociaux. Je pense qu’en exploitant au bon sens du terme le patrimoine data d’une entreprise, « Meteors » se situe dans ce sillage. Interroger, analyser et donc comprendre les comportements clients au travers d’outils analytiques de pointe constituent selon moi une approche qui s’insère dans une considération qui tend à caractériser une pratique sociale, en l’occurrence cliente. Et c’est un euphémisme que de dire que c’est très loin de me déplaire…
À ce stade de mon stage je ne puis dire autre chose à toute l’équipe de manière générale et à mon tuteur Alexandre de manière particulière, que MERCI POUR TOUT ! En ayant la certitude d’être habité par la même reconnaissance jusqu’à la fin de l’aventure.